Nous avons récemment remis une bourse d’études de 1 000 $ à Érika Poirier, étudiante au DEC en soins préhospitaliers d’urgence. Afin de poursuivre sa passion, cette jeune étudiante a redoublé d’ardeur et a fait preuve d’une grande persévérance.
Son parcours est touchant, sa motivation est exemplaire. Nous sommes heureux de vous présenter son histoire aujourd’hui.
Peux-tu nous parler de ton parcours académique?
Je suis actuellement étudiante en Techniques de soin préhospitalier d’urgence à Val-d’Or. À l’âge de 19 ans, j’ai quitté ma grande ville de Montréal pour m’éloigner en région. Pourquoi? J’ai malheureusement été refusée au collège où j’avais postulé et j’ai donc fait ma demande au deuxième tour au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Je ne savais pas du tout ce qu’était Val-d’Or, mais je suis lancée et je me suis retrouvée à 6 heures de route de mon entourage. Cela n’a pas été facile du tout au début d’arriver dans une ville où l’on ne connaît personne. Mes parents m’ont appris à me débrouiller seule et j’y suis arrivée.
Mon parcours scolaire a été un peu rocambolesque. En secondaire 1, j’ai eu un diagnostic de TDA avec impulsivité. J’ai donc été sur les bancs d’un collège spécialisé pour les gens qui ont des difficultés d’apprentissage. Je suis fière d’avoir réussi mon secondaire en 5 ans sans aucun cours d’été. J’ai travaillé fort et je l’ai eu.
J’ai ensuite étudié à Montréal en éducation spécialisée. 3 sessions passèrent. Dans ce temps périlleux de ma vie, j’ai vécu un accident personnel qui m’a donné un grand coup. Victime d’une agression, les paramédics sont venus me chercher chez moi. Ils m’ont sauvé la vie. C’est grâce à eux que je me suis réorientée et que j’ai postulé pour le cours de soins préhospitaliers. Me voici aujourd’hui à Val-d’Or.
Peux-tu nous parler de tes passions?
Je suis une joueuse de hockey! Je me réserve 1h par semaine afin d’aller jouer des parties amicales avec d’autres femmes passionnées! Me retrouver sur une patinoire, mes patins aux pieds et mon bâton a la main me libère de mes frustrations et me procure un bien être intérieur incroyable.
Je suis également responsable de coordonner les horaires des étudiants qui confèrent des soins pendant les tournois de hockey des foreurs de Val-D’Or. Nous effectuons des patrouilles dans les estrades pour assurer la sécurité et administrer des soins aux partisans si besoin il y a. Je fais beaucoup de bénévolat pour les tournois de hockey en Abitibi! Dans les dernières années, je me suis investie dans l’association étudiante au titre de secrétaire et j’ai offert de mon temps, bénévolement, pour superviser certains étudiants qui avaient besoin d’un mentor lors de leurs pratiques dans les laboratoires.
Comment vois-tu la suite de ton parcours?
Mon rêve le plus fou est d’aller offrir de l’aide humanitaire dans le plus grand nombre de pays possibles. J’aimerais aussi, diplôme à la main, intégrer les troupes aller de l’armée canadienne en tant que paramédic.
Je suis fière de tout ce que j’accomplis, chaque jour et chaque session. Je suis fière d’être qui je suis et d’être où que je sois rendue. Je suis encore debout après tout et je continue de foncer pour réaliser mon plus grand rêve, être technicienne ambulancière paramédic.
